Je cherche des informations sur l'élevage d'abeilles mâles

Je cherche des informations sur l'élevage d'abeilles mâles


Réponse

Bonjour,

Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :

Dans le document sur l’élevage d’abeilles domestiques mâles, L’élevage de faux-bourdons de William Seyfarth, disponible sur la plateforme du savoir et du savoir-faire apicole ApiSavoir.ch, l'auteur évoque notamment le cycle biologique, la morphologie et la sélection génétique du mâle des abeilles, dont le rôle principal est de « transmettre le patrimoine génétique de sa mère lors de la fécondation. ». À propos de la conduite d’une ruche à mâles, il précise qu’elle « dépend de ce que vous ferez avec les mâles. Soit ils serviront à peupler un rucher de fécondation, soit ils seront destinés à la fécondation artificielle ou à peupler une station de fécondation. Dans les trois cas, vous devrez planifier votre élevage, définir la quantité de mâles nécessaires et choisir votre méthode d'élevage. »

Gilles Fert ajoute, dans le cadre de sa présentation intitulée L’importance de l’élevage des mâles en apiculture à l’occasion du colloque sur l’apiculture de Saint-Hyacinthe (Québec) en 2007, non sans humour que « l’apiculteur spécialisé en élevage de reines devrait se dénommer "éleveur de reines et de mâles" ! En effet, pour produire de bonnes reines, on doit disposer de mâles en abondance de très bonne qualité, et ce, proportionnellement à la quantité des ruchettes de fécondations. […] Sachant qu’une fécondation demande 15 à 20 mâles voire plus, il est nécessaire de posséder des ruches sélectionnées productrices de mâles en rapport avec le nombre de reines à féconder. »

Comme l’expliquent plus en détail Renaud Lavend’homme, Jean-Marie Van Dyck et Pierre Marin, dans l’article Stations de sélection et contrôle des mâles, publié en 2007 dans la revue Abeilles & Cie, « les mâles d’abeille sont produits par des œufs non fécondés. […] Le faux-bourdon n’a pas de père et sa mère est donc son seul "parent". Il porte l’entièreté du patrimoine génétique de sa mère. Le croisement "mâle x femelle" dont il est issu s’est effectué lors de la génération précédente, au niveau de la fécondation de l’œuf pondu par sa grand-mère avec un spermatozoïde de son grand-père. Dès lors, l’entièreté du matériel génétique du mâle provient de la réduction chromatique des chromosomes de sa mère. Le mâle ainsi porteur des caractères héréditaires de ses aïeuls ne doit donc être considéré que comme l’engin copulateur de sa mère. En clair, il produit et transmet des spermatozoïdes pour sa mère. »

Le Guide Delachaux Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis de Heiko Bellman précise en outre que les mâles « dépendent constamment des ouvrières pour leur alimentation. Ils quittent la ruche de temps à autre, mais y reviennent toujours pour se faire nourrir […]. » Au cours de l’été, lorsque la saison de reproduction arrive à son terme, « les mâles sont massacrés : toujours incapables de se nourrir seuls et devenus inutiles, ils sont expulsés de la ruche par les ouvrières, parfois piqués et jetés dehors. Livrés à eux-mêmes, ils meurent de faim au bout de quelques jours. »

Nous vous invitons à consulter les différentes références précitées pour un approfondissement du sujet ainsi que des méthodologies d’élevage concrètes. Pour une vision d’ensemble plus synthétique, voir également la fiche technique Elevage de mâles rédigée par Agnès Fayet et parue en 2015 dans Abeilles & Cie.

Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.

Cordialement,

La Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle

Pour www.interroge.ch

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  • Dernière mise à jour 18/04/2024
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